Mon histoire

 

Prendre le temps de se poser les bonnes questions pour s’assurer de vivre une vie qui  nous convient rĂ©ellement n’est pas un chemin facile. C’est un chemin sans route. C'est confrontant, parfois Ă©tourdissant, mais souvent, ça paye sur le long terme. Voici ce Ă  quoi cette route a ressemblĂ© pour moi:

 

 (Une parfaite ligne droite 😜)

 

La route des études

Peut-ĂȘtre parce que l’on n’avait pas cru en moi, ou peut-ĂȘtre parce que j'avais le pressentiment que ça allait me servir plus tard, j'ai pris la route de la performance acadĂ©mique. J'ai dĂ©cidĂ© de me surpasser dans mes Ă©tudes juste avant le cĂ©gep (pour nos amis français, le cĂ©gep est l'Ă©quivalent du lycĂ©e), et ça a portĂ© fruit.

J'ai été acceptée dans toutes les facultés de médecine auxquelles j'ai appliqué. Ayant toujours été portée par vouloir aider les autres, je me suis dit que j'irais donc en médecine. Certainement que la pression sociale positive a également contribué à ce choix.

«Tu devrais tellement aller en médecine, tu as les notes pour! »

J'ai débuté le doctorat à 18 ans.

MalgrĂ© le succĂšs dans mes Ă©tudes, la rĂ©alitĂ© du domaine mĂ©dical n’était pas celle que j’avais espĂ©rĂ©e. DĂšs la premiĂšre journĂ©e sur les bancs d'Ă©cole, visualiser la suite de ma vie en mĂ©decine me provoquait une profonde angoisse. Je ne me reconnaissais pas dans ce domaine. DĂšs la premiĂšre journĂ©e d'Ă©cole je me souviens avoir doutĂ© de ce choix, et m'imaginer enseignante ou, honnĂȘtement, pamale n'importe quoi d'autres. AprĂšs avoir complĂ©tĂ© la portion  thĂ©orique du doctorat, des questionnements encore plus insistants ont commencĂ© Ă  germer, et pas Ă  peu prĂšs. 

-Suis-je réellement heureuse ? 

-Est-ce que je veux vraiment devenir médecin ?

-Il y a autre chose. Il doit y avoir autre chose dans la vie.

Si ces doutes Ă©taient occasionnels au dĂ©but, ils sont devenus incessants assez rapidement. ParallĂšlement, je me suis initiĂ©e Ă  la spiritualitĂ©. Le livre Le pouvoir du moment PrĂ©sent  de Eckhart Tolle en a Ă©tĂ© la porte d’entrĂ©e, et allait littĂ©ralement chambouler ma vie, mes perceptions, ma façon de concevoir tout ce qui m'entourait, ce que je faisais, et qui j'Ă©tais.  Je sentais aussi que je devais aller au bout de ces questionnements, pour les assouvir, coĂ»te que coĂ»te. Ce que je ne savais pas, par contre, c'Ă©tait oĂč ça allait me mener. 

 

La quĂȘte de sens

Les questionnements professionnels se sont peu à peu élargis à des questionnements existentiels. 

-Quel est le but de la vie ?

-Pourquoi je suis ici ?

J'ai dĂ©cidé de prendre une annĂ©e sabbatique, poussĂ©e par cette recherche de sens. AprĂšs une annĂ©e Ă  voyager majoritairement seule, Ă  travailler dans des fermes en France, Ă  ĂȘtre reçue par les communautĂ©s autochtones au QuĂ©bec, Ă  marcher sur le chemin de Compostelle, à faire une retraite de mĂ©ditation, Ă  sĂ©journer dans une famille musulmane au Maroc, certains de ces questionnements ont commencĂ© Ă  trouver des rĂ©ponses.

Et la réponse n'était pas la médecine. 

Il est devenu clair que ce n’était pas un rĂȘve pour moi de devenir mĂ©decin. Que ça ne l’avait jamais Ă©tĂ©. Que j'avis pris un train sans rĂ©ellement savoir s'il allait me convenir profondĂ©ment. 

À 21 ans, j’ai donc laissĂ© tout ça derriĂšre, et j'ai officiellement quittĂ©. Est-ce que ça a Ă©tĂ© facile? Non. D'autant plus que je l'ai fait sans support (je ne recommande pas cette approche!), et qu'un bac en mĂ©decine en soi ne donne pas accĂšs à grand chose. (ConcrĂštement, ça ne permet de pratiquer aucun mĂ©tier, mĂȘme pas un rĂŽle connexe comme prĂ©posĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires, par exemple)

 

L'exploration professionnelle

C'est beau de savoir ce qu'on ne veut pas, dans la vie. J'ai rapidement réalisé que de savoir ce qu'on veut ne l'était pas autant. J'avais beaucoup d'exploration à faire. 

D’apprendre Ă  coder, à suivre des cours d’entrepreneuriat, Ă  m’initier Ă  la samba brĂ©silienne, il n’y avait aucune excuse : j’allais tout essayer ce qui m’attirait, ou m’avait dĂ©jĂ  attirĂ© par le passĂ©.

Ce qui est fascinant, c’est qu’en se laissant la chance d’explorer, d'essayer, parfois d'abandonner, on avance,  toujours. On Ă©volue, on apprend, mĂȘme si parfois on recule. Apprendre comment tenir son corps en danse peut ĂȘtre utile pour parler en public. Apprendre Ă  coder peut l’ĂȘtre pour la rĂ©solution de problĂšmes d'affaires. 

AprĂšs avoir explorĂ© le monde des affaires via quelques cours, et ayant une intuition forte que c’était un domaine qui me conviendrait, j’ai dĂ©cidĂ© de m’y investir.

J’y ai repris des Ă©tudes, et me suis hissĂ©e jusqu’à la firme de conseil la plus prestigieuse au monde – McKinsey.

Bien sĂ»r, cela n’a pas Ă©tĂ© sans dĂ©fis.

 

L'envie de liberté 

Rapidement, malgrĂ© l'emploi de rĂȘve que je m'avais dĂ©nichĂ©, un grand dĂ©sir de libertĂ© s'est manifestĂ©. 

-Et si je devenais freelance, pour avoir plus de contrĂŽle sur mon temps?

Et de nature

- J'ai déjà un terrain, techniquement je pourrais juste mettre une roulotte dessus, non?

Vous commencez Ă  me connaĂźtre, peut-ĂȘtre. C'est donc exactement ce que j'ai fait - plus ou moins. 

Je me suis parti à mon compte, et j'ai installé une mini-maison sur mon terrain. Bing Bang Pouf, un autre 180.

Un magnifique 180 à mon image, pur, libérateur. 

Ça a attirĂ© l'attention des mĂ©dias, ce grand changement. Vous pouvez voir les reportages dans la section mĂ©dia, si ça vous intĂ©resse. 

Le dĂ©sir d’aider les autres et d'ĂȘtre utile est toujours restĂ© en moi, par contre. Bien qu’il soit Ă©vident que je n'aiderai pas autrui avec un sarrau et des prescriptions, mes expĂ©riences de vie (et formations en coaching) me permettent d'accompagner les gens en questionnements professionnels et existentiels maintenant. N'hĂ©sitez pas Ă  me contacter si ça vous parle :)

Avec bienveillance,

Marie xx

 


 

J'aurais souhaité avoir le courage de vivre la vie que je voulais réellement, et non celle que les autres attendaient de moi.

 

The Guardian - Regret #1 des personnes en fin de vie

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