L'importance d'essayer
Nov 20, 2024
La personne qui prend le temps d'essayer, de prendre des risques en tous genres, de se planter comme il faut parfois, on en pense quoi, honnêtement?
Mettons, là. Quand une personne nous partage que ça fait trois fois qu'elle change de programme universitaire, qu'elle a essayé de partir 2 entreprises avant de les abandonner, et qu'elle apprend à méditer après une tentative non fructueuse de devenir bouddhiste, on se dit quoi, réellement, au fond de soi?
Souvent, on va se le dire, on juge.
« Elle est perdue »
« Omg, encore une nouvelle affaire elle dans sa vie!? »
Pourquoi? Parce qu'on vit dans une société qui n'encourage pas (encore!) beaucoup de tester des chemins professionnels. On commence à normaliser de dater plusieurs personnes avant de choisir un partenaire de vie. Mais on n'accepte pas autant les tests professionnels.
Pourtant - et là est tout l'intérêt de cet article - se permettre d'essayer (abondamment, je rajouterais!) a des bénéfices, même prouvés scientifiquement. L'exploration de carrière serait reliée à la planification de carrière, l'auto-efficacité professionnelle et la maturité professionnelle selon cette étude, par exemple. J'ai envie de dire, que je crois que cette exploration est aussi bénéfique à tout âge, et qu'il n'est JAMAIS trop tard.
Pour avoir passé la majorité de ma vingtaine à me permettre d'explorer mes passions en tous genre et des voies professionnelles potentielles : j'en suis convaincue. Est-ce que je suis heureuse de l'avoir fait? Oui. Est-ce que j'ai hâte de m'investir plus profondément dans une voie et d'arrêter de me poser des questions? Tout autant. Est-ce que je me suis sentie perdue? Tout le long.
Pourquoi on est aussi bloqués à essayer, à tester, à se tromper, donc ? La peur, j'ose croire. La peur d'échouer, la peur d'avoir l'air comme si, comme ça. La peur de faire des erreurs. On a quand même hérité d'un baggage générationnel de gens qui faisaient généralement une job toute leur vie. Une compagnie, pendant 40 ans. Une fonction, pendant 40 ans. Un poste, pendant 40 ans. Il va sans dire que ça ne risque pas d'être la personne à Noël qui va t'encourager dans ton exploration professionnelle (ou peut-être que oui!!)
Après, ça fait peur. Explorer tout ça, c'est aussi s'explorer, soi. Et c'est un peu comme un saut dans le vide. Beaucoup d'entre nous (la majorité, peut-être) n'ont malheureusement pas été élevés par des parents qui nous ont aidé à reconnaître nos passions, par exemple, et encore moins encouragés à les suivre. Beaucoup d'entre nous n'avons jamais entendu parlé de la notion de purpose, qui serait notre raison d'être sur Terre. Pour ceux ou celles que ce serait la première fois qu'ils en entendent parler, bienvenue dans le monde des questions existentielles. C'est un monde plein de sens, mais il faut le chercher une peu, des fois.
En bref, je crois sincèrement que c'est important d'avoir le courage d'essayer ce qui nous appelle. Même si ce n'est pas longtemps. Même si ça goûte pas bon, finalement. Je suis sûre qu'il y a quelque chose qui nous attend dans chaque appel. Non, peut-être pas une grande carrière à chaque fois. Mais une leçon, un apprentissage transférable à un autre domaine, une nouvelle idée, une nouvelle facette de soi. Apprendre à se tenir droit en danse, par exemple, peut nous aider à avoir une meilleure posture et santé. Prendre des cours de théâtre peut aider à mieux interpréter ses chansons sur scène. Apprendre à coder peut aider à mieux résoudre des problèmes d'affaires.
Mais tout ça, on le saura pas, tant qu'on a pas essayé! :)